Un dernier vol


« Un dernier Vol » est à ce jour mon début de roman le plus prometteur. Le sujet initial m’est venu alors que je réfléchissais au défi numéro 1 : La Lune. Il ne s’agit pas à proprement parler de science-fiction, mais de ce qu’on appelle Roman d’anticipation : il désigne un futur possible !

L’histoire prend place à notre époque ou dans un futur très proche, et démarre sur un évènement aux conséquences dramatiques sur l’humanité toute entière : finalement, suite à une crise au moyen orient, la plupart des grosses puissances ont déclenché leurs tirs d’attaque/riposte nucléaires.

Dans le premier chapitre, intitulé « Décollages », Shannon Kerry, qui est une jeune professeure de littérature et de philosophie à l’université de Miami, est réveillée au milieu de la nuit par un colonel de l’Air Force. Ce dernier la prévient de la menace qui couve pour son pays : l’anéantissement total. Elle va alors accepter, plus curieuse que réellement consciente des enjeux, de le suivre jusqu’à Cap Canaveral. Sur place, Shannon va découvrir qu’elle fait partie d’un plan de la dernière chance, élaboré sans vraiment les moyens nécessaires par les Etats-Unis. 
Cinq fusées Titan V, jamais testées auparavant, vont embarquer six femmes et six hommes, ainsi que des archives et beaucoup de matériels vers une destination inconnue. La nuit sera courte : la jeune femme fait connaissance avec ses camarades : Véronica, Sian, Elisabeth et Michelle, sans oublier la fille du Président : Mary Sears elle-même ! Ensemble, elles vont devoir dans une urgence de plus en plus présente apprendre à se connaître et se préparer pour un décollage imminent. Elles finissent par embarquer dans l’aube naissante, tandis qu’aux problèmes humains s’ajoutent des difficultés techniques : les six femmes seront dans le dernier lanceur à quitter la terre, alors même que la région est touchée par les bombes.

Le second chapitre, « Spectateurs », nous fait découvrir Alexander Warrens, pilote de chasse, scientifique et membre de l’équipage de la Station Spatiale Internationale. L’action prend part en parallèle des évènements qui vont conduire Shannon et ses camarades à décoller. Avec ses collègues, Boris (un ancien commando russe) et Soka (une physicienne japonaise), Alexander tente de comprendre pourquoi la Terre a soudainement coupé le contact avec eux, les plaçant en isolement total. Pourtant, l’ingéniosité d’Alexander va bientôt lui faire soupçonner un conflit de grande ampleur. Boris arrive sans prévenir les autres occupants de la Station à contacter un opérateur russe au Sol. 
Il apprend alors que le conflit en cours, qui oppose son pays et les Etats-Unis (entre autres) n’épargnera aucune des principales cités. Comprenant trop tard ce qui leur arrive alors qu’ils tentent de soutirer lui des informations, Alexander et Soka sont témoins d’un brusque coup de folie de Boris. Ce dernier perd toute raison lorsqu’il aperçoit Saint-Pétersbourg partir en fumée, lui enlevant sa famille et sa fiancée… Le russe tuera la japonaise sous les yeux d’Alexander, qui ne pourra rien faire d’autre que de battre en retraite jusqu’à l’une des capsules Soyouz. Acculé, il arrivera miraculeusement à inverser la situation pour, malgré ses tentatives d’apaisement, tuer son collègue et ami. 
Mais il est seul à présent dans la Station, découvre lui aussi la situation au sol et perd à son tour tout espoir : sa propre famille sera également anéantie dans un prochain impact. Le pilote se résout donc à sa fin et se prépare à cette extrémité : il ne sera sauvé qu’au tout dernier moment par la voix puis le rire de Shannon Kerry, qui teste les communications depuis son propre lanceur. 

Dans le troisième chapitre, intitulé "Loin de chez eux", nous découvrons la réalité au sein de l'un des deux lanceurs Titan V habités: Lukas Silbert, membre de la section Meta est le héros de cette partie centrale. Médecin généraliste, mais aussi et surtout membre du projet Odyssée depuis trois années, c'est sur lui que vont compter Terrence, Mark, Les deux Johns et le beau Patrick, ses coéquipiers de l'équipe des hommes. La phase deux est enfin dévoilée: ils s'en sont allés vers... La Lune! En effet pour attendre que la situation sur Terre se calme, il faut une base permanente sur le satellite terrestre. Mais les quelques lanceurs disponibles n'étaient que les prémices du plan final, qui faute de temps et de financement, n'aura jamais lieu: les six hommes et les six femmes sont embarqués dans cette ubuesque arche de Noé sans espoir de retour.
Pour ne rien arranger, les défaillances techniques feront bien vite leur apparition... Et pour Lukas et ses camarades, c'est le module de Lift (utilisé pour freiner leur descente vers la surface lunaire) qui va les lâcher au plus mauvais moment.
Obligés contre toute attente de faire des choix qui vont directement peser sur leur vie, laissés à eux-mêmes, les membres de la section Meta vont devoir compter les uns sur les autres , car entre la Terre et la Lune, tout peut arriver... Même le pire.

Le quatrième chapitre est scindé en deux branches. Dans "Survivants", l'action prend place six semaines après l'alunissage de l'équipe féminine du projet Odyssée. Mary Sears, la fille du président, est le personnage central de cette partie du récit. Elle qui n'est pas scientifique et découvre à son corps défendant la dure réalité d'une vie rigoureuse et épuisante sous la Lune, est traitée comme une moins que rien par Véronica, la militaire qui a pris la tête de leur expédition catastrophique. Luttant contre les pannes, épuisant leurs forces contre les éléments, les membres de la section Fox vont bientôt s'apercevoir que leur ennemi le plus dangereux partage leurs maigres repas: Devront-elles subir le joug de l'autorité pour survivre, ou se libérer en sacrifiant l'une d'entre elles? Quel en sera le prix, et surtout... Pourquoi survivre?
Le colonel Ashton Wells, celui-là même qui avait amené Shannon Kerry jusqu'à Cap Canaveral, ne veut pas se poser la question. Avec des milliers de survivants embarqués dans des embarcations de fortune, il travaille à reconstruire, retrouver ce qui a été perdu dans l'holocauste nucléaire. Il fera partie de l'une des premières expéditions sur le continent, se rendant avec ses hommes à la base de Patuxent River. Pour en faire une base de débarquement, mais aussi secrètement pour activer les installations permettant de communiquer avec l'ISS, et de là vers le projet Odyssée: une idée qui l'obsède, qui le guide, qui transcende sa quête. Mais alors, pourquoi survivre? Un nouvel arrivant à Patuxent River pourrait bien leur apporter la réponse, et leur donner un but commun.


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