jeudi 29 novembre 2012

LDV: Alexander - Part 6



Ce texte a été modifié après plus d'une dizaine de jours de publication sur le blog. Il fait partie du second chapitre du roman "Un dernier Vol" qui sera proposé à différentes maisons d'édition dès qu'il sera terminé. Il ne sera malheureusement plus disponible au public d'ici là. Pour retrouver toute l'actualité de ce récit, je vous propose de cliquer sur l'onglet correspondant
Et si vous avez des questions sur mes textes ou moi-même, rendez-vous sur l'onglet "intéressés par mes écrits ? ". 

dimanche 25 novembre 2012

LDV: Alexander - Part 5



Ce texte a été modifié après plus d'une dizaine de jours de publication sur le blog. Il fait partie du second chapitre du roman "Un dernier Vol" qui sera proposé à différentes maisons d'édition dès qu'il sera terminé. Il ne sera malheureusement plus disponible au public d'ici là. Pour retrouver toute l'actualité de ce récit, je vous propose de cliquer sur l'onglet correspondant
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jeudi 22 novembre 2012

LDV: Alexander - Part 4



Ce texte a été modifié après plus d'une dizaine de jours de publication sur le blog. Il fait partie du second chapitre du roman "Un dernier Vol" qui sera proposé à différentes maisons d'édition dès qu'il sera terminé. Il ne sera malheureusement plus disponible au public d'ici là. Pour retrouver toute l'actualité de ce récit, je vous propose de cliquer sur l'onglet correspondant
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mardi 20 novembre 2012

Les portes (part 1?)


L’homme se tenait légèrement de travers sur son tabouret de bar, le corps appuyé sur son coude. Ses doigts jouaient avec le pied de son verre à bière,  au sein duquel les restes de mousse dessinaient une dentelle tout en glissant vers le fond, vide à présent. Il tapotait impatiemment, j’ai pensé. J’allais bientôt  devoir entrer en scène, et je n’en menais pas large. On a beau se dire qu’il est impossible d’échouer, pour moi c’était important, il y avait un enjeu. Je le regardais à nouveau, et je le vis s’ébrouer dans son manteau. Etonnant qu’il ne l’ait pas enlevé, d’ailleurs. Il faisait chaud, au comptoir. A une petite dizaine de mètres de la porte battante, on ne ressentait plus l’hiver, séparé de lui par plusieurs tables basses entourées de fauteuils profonds. Oh bien sûr, à bien y regarder, on voyait que le parquet n’était pas frais, ni d’ailleurs le velours d’un bleu douteux qui recouvrait les sièges, mais tout de même, l’endroit invitait à la détente. 
Il y avait un fond musical plutôt ténu pour ce genre d’établissement. Ils passaient un vieux rock, dont j’avais essayé quelques secondes de me rappeler l’auteur, sans essayer plus longtemps : je ne retiens jamais les noms. Enfin, ça dépend des occasions bien entendu. Miguel, lui, j’avais studieusement étudié tout son dossier, et j’aurais pu le reconnaître de loin. Même s’il n’avait rien de spécialement remarquable, cet homme-là. Petit,  engoncé dans sa veste verte élimée, il mettait un pantalon un peu trop grand et portait des chaussures fatiguées. Il ne se tenait pas droit non plus, mais il avait quelque chose de fier dans le regard. Le type espagnol, peut-être. Pour ce que j’y connais. Voilà, c’était l’heure.

«  - Mais qu’est-ce qu’il faut faire pour être resservi, ici ? Je vais quand même pas me mettre à beugler, si ? Miguel Sanguerra avait pris un ton impérieux, une grosse voix qui dénotait un peu avec son apparence, mais qui finalement lui allait assez bien. Voilà pourquoi tout le monde le respectait, sur le chantier. J’étais déjà assis sur le tabouret d’à côté, mais je décidais de me rapprocher encore pour lui parler.
« - Ils ne peuvent pas vous entendre, en fait, ce n’est pas vraiment leur faute.
- Ah ouais ? Ils sont tous subitement devenus sourds ? Je parle pas assez fort ? Il s’était tourné vers moi et me regardait, les yeux un peu vitreux de celui qui a déjà quelques bières d’avance. Est-ce que ça influerait ? J’espérais que non, même si je ne m’étais jamais posé la question, et c’était quand même idiot, je me disais.
- Non, non ce n’est pas du tout ça. » 
J’ai voulu lui dire, vous savez, mais au moment de passer à l’acte, je veux bien l’avouer, c’est terriblement moins facile qu’on le pense. Déjà parce qu’à force de répéter ce moment en boucle, quand vient l’instant fatidique, les mots ne s’alignent pas dans le bon ordre. Du coup, je n’ai rien osé faire, j’ai regardé ses chaussures et fait une fixation sur son lacet gauche, qui était presque défait.

«  -Vous êtes ici depuis longtemps ? Je vous ai pas vu arriver. » Il m’a dit ça d’un air détaché mais impatient. Le patron était toujours à l’autre bout du bar, et il comptait sans doute lui dire deux mots quand il repasserait devant nous.
« - Oh j’étais là, mais vous ne pouviez pas me voir. » Sur le coup, c’est sorti tout seul, cette phrase, mais c’était le déclencheur : soit je lui expliquais tout, soit il me prenait pour un idiot fini et la soirée allait être très très longue. Je ne voulais pas me rater, alors j’ai dit « D’ailleurs, il n’y a que vous qui puissiez me voir », ce qui lui a fait l’exact inverse de l’effet recherché. Il a penché la tête, m’a regardé en coin et a remonté ses pommettes comme s’il se retenait de rire, avant de pencher la bouche et de me lâcher un : « Pour sûr, mon gars ».
Pour un peu, je me serais énervé. Il en faut, pour que je perde mon sang-froid, mais là j’étais bien plus stressé qu’à mon habitude, et rien ne se passait comme j’avais pu l’espérer. Et puis, j’ai regardé un peu la situation en prenant du recul. Miguel, qui ne comprenait rien des évènements, tentait encore de se faire remarquer du barmen, tandis qu’il commençait à s’apercevoir que quelque chose clochait sérieusement avec son corps. Ca m’a rendu toute ma contenance.  

« Excusez-moi, j’aurais du commencer par me présenter. Je m’appelle Yann, et j’ai été envoyé ici pour vous… (ça ne voulait toujours pas sortir, c’est dingue à la fin !) Accompagner.
- M’accompagner… Moi ?
- Oui. Oui, parce que vous… Vous êtes mort, là. » Voilà, je l’avais dit, j’étais soulagé, je pouvais me détendre, enfin ! Miguel nageait toujours en pleine incompréhension, en se demandant s’il n’avait pas finalement bu la bière de trop. Allons, il était plus que temps de couper court aux spéculations et de rentrer dans la procédure.
« Vous ne me croyez pas ?
- Ha m’enfin ! Bien sur que non !
- Essayez de lever le bras gauche. » A sa décharge, il a presque réussi. J’aurais eu l’air tellement bête si son corps avait réussi à bouger plus que le petit doigt. Heureusement, il n’en était rien, la séparation de l’âme était absolument comme dans les manuels. Estomaqué, ayant instinctivement reculé de plusieurs pas, son âme (qui avait, tout comme moi, forme humaine) regardait son corps avec attention. Toujours appuyé sur son coude dans sa dernière position sur le comptoir, sa tête s’était affalée… Mais pas plus qu’un client avec une bonne cuite.
« - Merde, je suis mort, c’est vraiment ça. 
 - Oui je sais, ça fait vraiment bizarre.
- Mais alors vous… Vous êtes un ange ? » Là, j’étais plié en quatre. Je me suis toujours trouvé un petit air beau garçon, mais un ange… Un ange, enfin ! Il m’aura bien fait rire, le Miguel. Bon et puis, mon costume était impeccable. Noir. J’aurais bien voulu en avoir un pareil de mon vivant. Une bonne marque, confortable et pas trop court. Mais bon, pas le moment de rêvasser, j’avais un job.

«  Non, je ne suis pas un ange. Je vous l’ai dit, je m’appelle Yann. Je suis venu m’occuper de vous, vous emmener, faire le bilan. Je bosse pour la mort, et vous êtes mon tout premier client. » 

Pas facile, mais je pensais que je m’en tirais pas si mal. 

dimanche 18 novembre 2012

LDV: Alexander - Part 3



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mercredi 14 novembre 2012

LDV: Alexander - Part 2



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mardi 13 novembre 2012

Opération Nuntius Belli

Voici un texte qui n'a rien à voir avec le reste du Blog. Un texte qui n'est pas inventé, qui n'est pas frivole, qui ne me regarde pas. Un texte qui va partir, imprimé sur un papier glacé, et parcourir des milliers de kilomètres vers la côte d'Ivoire, le Liban ou plus probablement l'Afghanistan. Un soldat Français en opération extérieure va le recevoir, avec de la chance avant les fêtes de Noël. Il dépliera le papier et lira ces mots, lui qui se bat loin de chez lui, pour nous. Voici la lettre que je lui ai envoyé. 

Si vous aussi, dans votre style, vous souhaitez leur envoyer un petit mot d'encouragement, de soutien, un message, dans la forme qui vous chante, il s'agit de l'excellente initiative de théatrum belli appelée Nuntius Belli. L'année dernière, 4000 messages ont été imprimés. 


Toi. Soldat ou officier… en Afghanistan ? Au Liban, en Côte d’Ivoire ? Je pense à toi, réfléchis à ton quotidien, sans doute plusieurs semaines avant que le papier ne soit déplié, froissé ou placardé au panneau de la section. Je pense à ces fêtes qui paraissent à la fois si loin, si irréelles dans les montagnes arides sur lesquelles on te demande d’être à la fois soldat, policier, humaniste, formateur. Noël est si proche pour nous, et nos villes qui accrochent, alors que voilà la mi-novembre, les décorations.  Beaucoup d’entre nous détestent les fêtes. Des repas interminables, des membres de la famille que l’on ne voudrait jamais voir, des attentions inutiles qui vont faire vivre les fonds de placards des années durant. Et pourtant, nous aurons ce que tu n’as pas, nous serons ensemble, avec notre famille, tandis que tu te bats, là-bas. Combien seront-ils, à nos tables, devant les sapins ou pestant dans les bouchons sous la neige, à penser à toi ? Nombreux, voudrais-je répondre. Nombreux à se souvenir que ce sont nos soldats et officiers, tous, qui nous permettent de ne pas vivre dans la peur, de ne pas penser à la guerre. De ne pas savoir manier les armes, ou même d’en connaître l’existence. Nombreux, j’espère, qui savent que par ton action et ton volontarisme, la France élève la voix pour la paix et contre les forces du terrorisme.

Les bilans, en France sont de mise, et les comptables puissants. D’aucuns n’oublieront pas de mesurer ton action, de demander des comptes. Peut-être oseront-ils, et ils seront nombreux à le faire, prononcer à ton encontre et à celle de tes camarades que tu ne fais pas assez, que tu n’es qu’un guerrier, que tu n’as pas ta place ici. Ils ont oublié sans doute que même si elle se fait ténue avec les années, notre voix doit s’élever. Contre les extrémismes, contre le totalitarisme latent. Pour que ces forces puissantes deviennent légitimes, il suffit de ne rien faire. De baisser les budgets, et de laisser les régiments aux frontières aujourd’hui pacifiques d’une Europe sans le sou.

N’oublie pas que derrière ces voix, il y a tout un peuple qui te soutient. Qui ne t’oublie pas, pour les fêtes ni le reste du temps. Qui sait ce que tu accomplis, même si c’est au travers des images ramenées par tes camarades, et que nous ne pouvons comprendre qu’à travers un prisme déformant la réalité que tu vis. Nous ne saurons pas ce lien qui t’unit avec tes camarades, ne comprendrons pas les gens que tu aides et les dangers que tu encours. Nous nous contenterons de penser à toi, de souhaiter que tu rentres en temps voulu, dans les bras de tes proches et l’esprit de tes amis.

Je te souhaite de bonnes fêtes. Si elles sont passées, tant pis, il y a toujours fête à venir.
Le bonjour à tes camarades.

Un Français comme beaucoup d’autres. 

jeudi 8 novembre 2012

Guild Wars 2: Fort Ranik


Le Monde contre Monde, tout un poème! Voilà, en gros, le résumé de ma soirée de lundi... Ce mode de jeu laisse s'affronter trois serveurs dans des batailles pour le contrôle d'un monde moyennageux, environ donc 300-400 joueurs qui s'affrontent sur des terrains sophistiqués constitués de forts, châteaux, camps de ravitaillement, caravanes...

La bataille était terminée. Autour de nous, jonchées de cadavres et rouges de sang, quelques plaques de neige s’étalaient dans la plaine sous les remparts du Promontoire. Il s’en était fallu de peu pour notre petit groupe, croisant dans notre route pour le ravitaillement un important contingent d’hommes de Mer de Jade. Protégés par un repli de terrain, nous avions retenu notre souffle, avant d’embusquer les quelques retardataires qui tentaient de suivre la cadence de cette attaque rapide. A leur décharge, ils avaient combattu vaillamment. Mais comme leurs raids ne dépendent que de leur célérité, le gros des troupes avait avancé sans eux, les laissant à la surprise de notre présence.

Comme souvent, nous étions étonnés par leur nombre. Comment pouvaient-ils être si puissants au Nord des lignes de front ? Nos forces étaient-elles si perméables ? Même prise au piège et désorganisée, la queue de leur groupe nous était supérieure en nombre. Il nous avait fallu plusieurs minutes avant qu’une issue favorable ne se dessine. Notre organisation faisait notre force, car sans mes camarades, je serais bien vite tombé au combat : avec Kraal, avions fort à faire contre deux combattants. L’un d’entre eux m’a bien vite immobilisé, et sans l’intervention de Kaph ou Tellions, notre sort était joué.

Nous ne pouvions pas rester et savourer notre victoire. Le lieu offrait plusieurs possibilités tactiques, mais il restait relativement dégagé. Et il ne fallait pas oublier le reste des troupes que nous avions attaqué, qui risquait bien vite de revenir au Sud une fois ses objectifs accomplis. Cela ne nous concernait que de loin : nous avions ordre de défendre la ligne de ravitaillement Est. Et naturellement, c’était la plus exposée.

Le camp de l’Aube était un cauchemar défensif. A proximité d’un axe habituel des assaillants, il disposait d’au moins trois voies d’accès, et quasiment aucun goulot d’étranglement pour juguler nos adversaires. Situé en contrebas d’une pente importante, il laissait, si la situation n’était déjà pas fabuleuse, un champ de vision important à tout éclaireur ennemi. Et ils étaient légion, pour nous dix qui n’avions ni le temps ni l’ordre de les pourchasser.

Il ne s’agissait que d’un camp de ravitaillement. Nécessaire pour la défense de nos forts, indispensable pour la construction des armes de siège de toute nation. Malgré tout, ce n’était pas le Fort lui-même, aussi nos ennemis ne restaient jamais longtemps après l’attaque, ou laissaient de petits détachements avec l’ordre d’observer et alerter.

C’était en général lorsque les troupes quittaient les lieux que, de la vue imprenable que nous offrait la Falaise du Promontoire, nous entrions en action, dans une fenêtre temporelle presque inexistante. Il fallait éliminer les défenseurs, tout en amenant le superviseur ennemi dans une position vulnérable, ce qui pouvait prendre plusieurs minutes. Un temps précieux dont les attaquants se servaient parfois pour revenir et décimer nos troupes. Cela ne nous décourageait pas : aussitôt réunis au fort, aussitôt repartis défendre nos « tas de bois ». Malgré tout, l’état-major ennemi avait du juger, comme le nôtre, que ce point était digne d’intérêt. Les attaques étaient nombreuses, et notre petit groupe n’était souvent pas de taille contre les vagues rouges. Cela équilibrait dangereusement les échanges, puisque nous avions les moyens de revenir sur place beaucoup plus rapidement que nos ennemis.

La variété des techniques utilisées dénotait la volonté de vaincre de chaque camp. Nous vîmes ainsi plusieurs de leurs éclaireurs rester à distance et informer leur commandement de nos moindres mouvements. Il était possible de les prendre à revers, et nous les décimions, mais cela prenait du temps, un temps que Mer de Jade ne manquait d’utiliser pour nous reprendre notre petit bastion. Tour à tour, chaque camp a tenté de poser quelques armes de siège. Nous avons dû organiser un assaut avec un autre groupe de combattants que nous connaissions bien pour nous être aidés mutuellement : les Evos. Même alors, charger à ciel ouvert sur une batterie de balistes n’a rien d’engageant, et je m’effondrais moi-même au pied de l’une d’elles, son mécanisme résistant à mes coups frénétiques.

A notre tour nous étions tentés par les constructions, mais les courts laps de temps entre leurs attaques ne nous permettaient pas de mettre en place les systèmes espérés. Preuve en a été apportée alors que nous avions monté une baliste et deux chariots à flèches : dans la précipitation suivant l’annonce de leur assaut, masqué jusqu’au dernier moment par le dernier virage de la route, l’une de nos mortelles pièces n’avait aucun servant. Nous avions tenu, quelques secondes de plus, mais au final le résultat semblait identique.
Pourtant, la portée stratégique de nos petites actions, qui nous échappait tout d’abord, nous fut bientôt évidente. Il fallait continuer, s’acharner à reprendre ce petit camp mal défendu. Car tout groupe de combattant qui venait se briser sous nos lames ne défendait pas de catapultes sous les remparts du Promontoire, ne brisait pas les portes de Garnison, ne terrorisait personnes devant les portes de Fort Ranik. Grâce à notre petit groupe, les autres combattants pouvaient orienter leur stratégie, et mettre les ressources sur le seul axe qui comptait pour nous ces derniers temps : vaincre Gandara, l’autre adversaire.

Nous avons mis les bouchées doubles. Profitant d’un gigantesque trébuchet sur les murs de promontoire, nous tirions en limite de portée sur Aube lorsque cette dernière s’était hérissée d’armes de siège. Vile technique, car nos ennemis ne pouvaient riposter, elle nécessitait tout de même un observateur sur place pour diriger les tirs. Tellions, bien qu’atteint à de nombreuses reprises, ne cessa pas d’indiquer à Exyr, qui commandait la pièce, les indications de portée.

Ce n’est qu’une fois la nuit bien avancée que l’issue de la bataille s’était dessinée. Après avoir repris notre ravitaillement une fois de plus, débusqué deux espions, monté quelques raids sur leur ligne, et au cœur de leur camp, leur pression s’était brusquement relâchée. Nous vainquions, et même Gandara dut cesser ses attaques toutes affaires cessantes pour resserrer ses lignes. Au milieu de la nuit, le Fort de Baie tomba sous un assaut éclair, et sonna la fin des attaques sur notre territoire. Le calme relatif était revenu à Aube, et les provisions pouvaient à nouveau s’amasser.

Nous allions bientôt pouvoir passer à l’attaque. 

mardi 6 novembre 2012

LDV: Alexander - Part 1



Ce texte a été modifié après plus d'une dizaine de jours de publication sur le blog. Il fait partie du second chapitre du roman "Un dernier Vol" qui sera proposé à différentes maisons d'édition dès qu'il sera terminé. Il ne sera malheureusement plus disponible au public d'ici là. Pour retrouver toute l'actualité de ce récit, je vous propose de cliquer sur l'onglet correspondant
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jeudi 1 novembre 2012

Challenge Numéro 4: Le prix Nobel


Thème proposé par Clémence : Le Prix Nobel

Contexte imposé : On vous annonce la veille de la distribution des Prix Nobel que vous êtes favori pour gagner un des prix. Vous devez donc concocter un discours de remerciements pour être prêts le jour J. 
Forme du texte : Discours de remerciements
On attend dans ce discours de l'émotion, de la surprise... et votre personnage peut être drôle, arrogant, imbu de sa personne ou timide. C'est vous qui décidez. Il s'agit d'être imaginatif! Dans votre discours, la raison pour laquelle vous recevez ce prix doit être assez claire pour que votre lecteur comprenne de quoi il s'agit. 
Quel Prix Nobel? : il en existe plusieurs comme vous le savez. Je vous laisse le choix entre : Prix Nobel de Physique / Littérature / Physiologie et Médecine.
Date où vous devez avoir publié : 10 novembre

Etant particulièrement masochiste, et parce que la remise des prix et les discours associés sont prononcés dans la langue de Shakespeare, vous aurez ici le choix entre une version anglaise et une française (le contenu est identique). 

Version anglaise : 
"Good evening, Ladies and gentlemen. Oh yes, you can all stop believing I don’t hear the tiny remarks. I’m young. I heard someone saying I‘m the youngest for this prize, I don’t even know if that’s true. And yes, I wasn’t the obvious choice, I didn’t even thought of myself before I heard Stockholm calling. So, first, and it may come as a surprise, but I want to congratulate the others authors of this year. Without any disrespect, I mean it, because once I knew I was nominate, I read all of them. I found quality, honor, cultural shares, some beautiful stories. And eventually, the nose close to their books, I think I found the reason why I’m standing here in front of all of you.

I always thought one man couldn’t change the world. I see you smiling, which is paradoxal for I eat tonight with the most powerful world-changing people. No researcher came speaking with his team about the magical cure for cancer, but some of you elaborated techniques to fight it until it recess. No physicist entered his lab, yet, to elaborate a time-travelling machine at the end of the day. But some of you proved that, in the smallest particles of matter, universal laws doesn’t apply. No one lead the united nations to global peace, but some of you stopped wars, whether standing peacefully or fighting for freedom. Then, what have I done to deserve this prize? I’m too young to be wise, never made politics nor discovered the meaning of physics, even as I worked for years in R&D. In fact, I didn’t change the world.

But on top of everything, I have faith in people to do it, together, each piece at a time.   

I… I write books, and you’re right when you say I sit tight at home when others are at war, starve themselves to be heard or work until death to feed their family. I had it easy from the beginning. But that is the reason I should bring what I am most capable of: stories that will remind people world can change. Saying to them there is hope if they stick together. That someone is thinking of them, sleeping in a dog’s hole outside of Damas, rebuilding their home after mother nature furious charge. I write fictions, but characters are real. Their ideas are real, their cruel world exist, we don’t have to travel far to crush ourselves onto int.
I didn’t change the world like most of you did, but I write about it. And as I am in the fiction, as paper can be the reality we choose, I picked up joy. I described friendship, wrote page after page to bring back love. Freedom. Courage, happiness, even forgiveness. These are all empty words if they aren’t linked with people stories. These could so easily be forgotten when times are for recession, poverty, taxes and wars. That is, finally, what I hope to bring people when I write. A meaning, a passion, and, let me dream here about the most beautiful human feeling, a tiny sparkle of hope.

As I stand before you tonight, as I am the Nobel prize of Litterature (look at it, it’s written here!), I know I can find hope. Aaaaand a million dollars. But since I have some hope left, I think I will always try to share it, to spare it for my books. Maybe giving to some others the same envy, letting them think of the same conclusion as mine: I cannot change the world, but together, maybe we can build a better future.
I personally thanked everyone I needed before walking in front of you. Everyone but you all and the comitee. So thank you, keep doing... What you do, because obviously you’re good at it, and good night."

Version française: 
"Mesdames et messieurs, bonsoir à tous. Pour commencer, n’allez pas faire l’erreur de croire que je n’entends pas les piques qui me sont adressées. Je suis jeune. J’ai même entendu dire que personne n’avait eu le prix de littérature à mon âge. Je n’en suis pas certain, mais il faut un début à tout… Et, oui, je ne partais pas favori. A dire vrai, je n’y avais pas pensé avant d’avoir le comité au téléphone. J’aimerais même pousser plus loin, au risque de choquer même si ce n’est pas l’intention, en félicitant tout de même les auteurs pressentis. Je l’affirme avec un grand respect pour eux, parce qu’aussitôt nominé, je me suis plongé dans leurs œuvres à tous. J’y ai trouvé des textes de qualité, de l’honneur, des témoignages de leur temps, des histoires magnifiques. Et c’est malgré tout, le nez plongé dans leurs écrits remarquables, que je crois avoir compris pourquoi aujourd’hui, c’est moi qui me tiens devant vous.

Je n’ai pas changé le monde, je l’ai toujours su. Ah, j’en vois certains d’entre vous sourire, même si c’est assez paradoxal, de la part d’hommes et de femmes qui ont modelé le monde d’aujourd’hui. Bien sûr, aucun chercheur n’a annoncé à son équipe avoir trouvé le mystérieux remède contre le cancer… Pourtant quelques-uns d’entre vous ont créé les techniques pour le combattre jusqu’à récession. Bien sûr, aucun physicien n’est entré dans son laboratoire pour en ressortir une fois la machine à remonter le temps fonctionnelle. Non ? Personne ? Dommage!  Pourtant certains ont prouvé que la physique universelle ne s’applique pas aux particules élémentaires. De même aucun Prix Nobel n’aura amené la paix dans le monde, bien que plusieurs ici aient stoppé des guerres, que ce soit en s’élevant pacifiquement ou en se battant pour la liberté. Et moi, qu’ai-je pu apporter ? Je suis trop jeune pour être sage, n’ai jamais été engagé en politique ni compris le sens de la physique, même si j’ai travaillé dans la recherche. Je n’ai pas changé le monde.

Mais c’est parce qu’avant tout, j’ai confiance. Confiance dans les peuples pour le faire, ensemble, défi après défi.

Je… J’écris des livres. Et vous avez raison lorsque vous dites que je reste confortablement chez moi quand d’autres sont en guerre, meurent pour être écoutés ou se tuent à la tâche pour nourrir leur famille. Pour moi, ça a toujours été plus facile. Mais c’est aussi la raison pour laquelle je me dois d’apporter ce pourquoi je suis le plus capable : des histoires pour leur rappeler que le monde peut changer. Pour leur dire qu’il reste de l’espoir tant qu’il y a de l’amitié. Pour leur dire que quelqu’un, quelque part, pense à eux, roulés en boule dans un trou d’obus à Damas, ou ramassant pièce par pièce leur maison détruite par la tempête. J’écris des romans dont les personnages sont réels. Leurs idées sont vivantes, leur monde, cruel, existe. Il n’est pas besoin d’aller loin pour trouver la souffrance.

Je n’ai pas changé le monde, pas comme vous l’avez fait. Mais j’écris ce changement. S’il s’agit de fiction, et puisque sur le papier, l'avenir nous est offert, j’ai choisi la joie. J’ai décrit l’amitié, écrit page après page à propos de l’amour. La liberté. Le courage, la gaieté, le pardon même. Ces mots ne sont que coquilles vides s’ils ne sont pas l’histoire des hommes. Ils sont les premiers oubliés, lorsque les temps sont aux récessions, aux pauvretés, aux taxes et à la guerre. C’est pour cela, finalement, que j’espère apporter quelque chose. Un sol sous nos pieds, une passion à vivre… Peut-être même, laissons-nous rêver du plus beau sentiment que l’humanité garde pour elle : une étincelle d’espoir.

Je me tiens devant vous, ce soir. Je suis le nominé au Prix Nobel de Littérature (Si, c’est vrai, regardez, c’est écrit ici). Je sais que j’ai cet espoir. Et tant qu’il m’en restera, je pense que j’essaierais toujours de le partager, de l’écrire, de le faire vivre dans mes pages. Peut-être pour donner aux autres cette envie qui est la mienne, les laisser arriver à la même inévitable conclusion : je n’ai pas changé le monde, mais ensemble nous pouvons construire notre futur.

J’ai déjà remercié en aparté tous ceux qui m’ont aidé à arriver jusqu’ici. Tout le monde sauf vous, et le comité. Merci, merci à tous. Continuez de faire… Eh bien, ce que vous faites, puisqu’apparemment vous êtes doués pour ça. Bonne soirée !"