samedi 14 septembre 2013

Essayer d'attraper les syllabes à la volée

On reprend son souffle. Pas facile de sortir d'un roman lorsqu'on est bon lecteur, je vous laisse donc imaginer le sentiment lorsqu'on l'écrit. Lorsqu'on passe un an (un an!) à tenter de raconter une histoire, à amener lentement les personnages auxquels on s'est attachés jusqu'à la fin, la délivrance. Non, pas évident de les suivre quelques mois parfois pour les faire mourir (Boris, Lukas, Mary étaient aussi mes amis). Et maintenant que c'est terminé, j'ai la lourde tâche de la relecture. De revivre une énième fois avec eux la fin du monde, de les aider à s'en sortir, de développer leurs sentiments ou d'expliquer telle ou telle partie de la Station Spatiale Internationale. 
Evidemment, on se sent un peu vanné mentalement, et quand on sait que j'ai l'imagination fertile, il n'est pas difficile d'imaginer que l'envie est difficile à venir. Surtout que je ne sais pas quoi changer... Je dois allonger un peu l'histoire, sans doute. Décrire, creuser un peu les personnages. Et puis imprimer, envoyer à des éditeurs qui, s'ils en sont contents, apporteront leurs propres modifications. Des étapes, on s'aperçoit lorsqu'on écrit "FIN" sur la dernière page qu'il en reste tant, quand c'est l'écriture qui nous passionne. Un paradoxe, d'ailleurs, de souhaiter plusieurs mois durant atteindre la fin pour réaliser au dernier mot que c'est le parcours qui était digne de se battre et pas l'objectif final. 

Alors on fait quoi, on s'arrête? On s'assoit, on refuse de se bouger en snobant la Terre entière? Ouais c'est vrai, on peut leur cracher un "oui, tu sais, je suis romancier" au visage. So what? C'était surtout pour moi un défi et beaucoup de plaisir. Et en se posant la question, je n'ai pas moins d'envies qu'auparavant... Les mêmes projets, avec une perspective nouvelle, celle de savoir que si l'envie est là, si on sait ou l'on va, on peut aller jusqu'au bout. Ce n'est pas facile, ce n'est pas toujours agréable et comme un sport cela demande des heures et des heures et des mois. Mais c'est possible et c'est ce qui est beau dans cette discipline. J'aime ça. J'aime venir vous harceler avec des "eh tu as vu, j'ai mis un nouveau post". Et qu'on soit que cinq ou six, ça change quoi? 

Déjà, ça me donne envie de vous remercier, Clem toujours en premier, puis Béné et Michmich. Edité ou non, tu l'auras ton exemplaire dédicacé, bonhomme.

Il m'a remis Find It! en tête, le mec. Ca m'obsède comme un vieil échec, comme le slip d'Emma Watson. Mais le problème demeure, si la première moitié est bien (elle nécessiterait un bon nettoyage de printemps), il manque un bon tiers d'histoire pour m'amener à la fin, qui elle est connue. Cela ne veut pas dire qu'on ne va pas y revenir, et très bientôt. C'est l'une des possibilités.

Il y a Oberis. Ô, Oberis. plus imposant qu'une bible pour moi, puisque c'est un monde, tout un univers fantasy qui a pris place. Ici l'ennui c'est qu'un monde étant infini, tel est le nombre d'histoires que je pourrais vous conter. J'ai fini dynastiquement la première génération des rois des Terres d'Oberis, après l'Aube Rouge... Mais c'est une bible, un enchaînement d'histoire qui m'enchante autant qu'il vous ennuiera. Pour aperçu du "travail", voici en vrac la famille royale de première lignée: Dagmar, Prismée, Delmer Dagmar, Wellos Dagmar, Igniron Dagmar, Syrio Dagmar, Liss Carthos, Pyrion Dagmar, Edmar Dagmar, Erin, Rodrick, Taedir, Loeric, Ircaros, Joedir, Gillia, Churio, Lunia, Raedir, Arion, Siegar, Wellos II, Noarilla, Rismerra, Mishe, Thasis, Toric, Parrifine, Urial, Felirien, Cecilia, Furio, Arastor, Isidora, Irmen, Aramis, Diane, Eliselle, Estar, Elsila, Magdalena, Julian, Dandale, Lilyanne, Ingvar, Dunnar (tous des Dagmar). Et ça c'est avant la lignée des rois d'Agodies... J'aime autant vous dire que si ça peut être bien, ça peut durer une bonne décennie d'écriture. Mais why not.

Il y a d'autres projets. Une nouvelle nouvelle sur la carrière de mon héros "récurent", Mathieu Sandier. Reprendre chasseur de chasseur, mais différemment. D'autres débuts, qui n'ont pour aujourd'hui que des noms sur des idées. La Guerre des Anges. Pouvoir. La Trilogie des Clefs. La nouvelle que j'ai soumis au concours Don Quichotte (et dont je dois toujours taire le nom) et sa possible suite. Il y a un ou deux récits de voyages qui me trottent, le carnet de voyage que je dessine sur l'Irlande. J'aimerais faire une biographie d'un proche.

Oh tant de belles choses à venir, tant de rêves, dont l'un chasse l'autre au rythme effréné des mots et des posts, agrippés à l'évidence extraordinaire qu'à fait naître en moi l'année écoulée: c'est possible.

C'est possible!

1 commentaire:

  1. Je ne comprends pas ce que le slip d'Emma Watson peut avoir d’obsessionnel... ou alors tu parle du rouge et noir en dentelle ?

    Pour Find It, je t'en prie :D
    Et j'espère que tu reprendras ce projet... quitte à faire des modifs en profondeurs sur l'existant ! (parfois, il faut reprendre le code à ses origines... ça doit être pareil en romancerie, non ? :p)

    Merci d'avance pour l'exemplaire dédicacé ! Et tu te doutes bien que j'aurais une infinie préférence pour une version éditée :) (mais c'est surtout parce que je te souhaite que tu réalises ce projet :) )

    By the way, je suis en train de lire/relire tous les Harry Potter, et ça me fait penser à toi... peut-être aurais-tu dû écrire sur des bouts de nape plutôt que sur Word ? (it's a joke...)

    Bon, dans tous les cas, je ne décroche pas de pixels de ce blog ;)
    Bonne continuation.

    RépondreSupprimer