Concours: Festival Scorfel, thème Dragon

Bonne nouvelle, j'ai retrouvé l'appel à textes concernant le concours avec pour thème le dragon. Je l'ai trouvé le 25 octobre, et comme vous pouvez vous en douter, la date limite pour proposer les textes courait jusqu'au 19. Classique.
Du coup, hein, je vais le laisser ici:) J'espère qu'il vous plaira!

Appel à Textes: Festival Scorfel
Thème: Le dragon.
Contraintes:
      - Style Poétique
      - Maximum de 1500 caractères (sec - signes espaces compris).
      - Inclure au choix une citation à choisir parmi 5 (je n'en ai noté que deux)
              - Dans un étang, il n'y a pas de place pour deux Dragons
              - Qui trop combat le Dragon devient Dragon lui-même
Pour ce concours, auquel je n'ai donc pas participé, j'avais préparé un premier texte en prose beaucoup trop long (c'est habituel) que j'ai ensuite coupé, smashé, écrasé et poétifié.

"Le Dragon Gardien"

Ah, comme j’aimais avoir jeunesse, armure et confiance !

Le chevalier que j’étais respirait la puissance.

Je l’avais affronté à pied, certain de trouver la faille,

Cherchais à placer ma pointe dans son manteau d’écailles.

Il soufflait feu et braises, pour tenter de m’effrayer,

C’était en vain, je ne m’en étais pas retourné.

Je n’avais pas cillé en observant ses grandes ailes,

Sa mâchoire acérée, ses pics et ses griffes bien réelles.

Comme tant d’autres, je ne l’ai pas vu affamé, n’ai pas senti sa peine,

Ne l’ai pas contourné et n’ai pas vu ses chaînes.

Les chevaliers ne se demandent jamais qui enchaîne les Dragons.

J’étais un petit homme habile et patient, fragile et violent,

Venu embrasser une princesse et occire un dragon,

Maintenant je voudrais parler, avertir, me confier et m’enfuir…

Je me rappelle ma jeunesse, avec mon armure et mes cuirs,

Et je voudrais tant quitter la belle et son donjon !

Elle m’a ensorcelé, de ses grands yeux rouges de reptile,

Quand je suis venu embrasser une pucelle jeune et fragile.

Maintenant je monte la garde, comme d’autres avant moi,

Feu et griffes, écailles contre acier brandi de sang-froid,

J’éloigne les chevaliers de mon terrible emblème,

« Qui trop combat le dragon devient dragon lui-même ».